SONDAGE CONCERNANT
LES POST-DOCTORANTS ET ANCIENS POST-DOCTORANTS

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Mise à jour le :  09.10.2002

Analyse du sondage

Le sondage a été effectué par mail, auprès de tous les post-doctorants ou anciens post doctorants qui ont pu être joints par la CJC.

1/ Population sondée

122 réponses ont été reçues, dont 81 venaient de post-docs ou anciens post-docs en astrophysique (et parmi ceux la, 62% venant de l'Ecole Doctorale d'Astronomie et Astrophysique d'Ile de France). Près de 80% d'entre eux sont des hommes, et ont entre 29 et 32 ans en moyenne, ayant soutenu leur thèse entre 26 et 29 ans. On voit bien d'ailleurs sur la réponse à la question sur l'âge de la soutenance, que celui-ci est assez divers, faisant donc de la règle de l'âge limite pour le concours du CNRS, une sélection assez arbitraire. Des réponses ont été obtenues pour des personnes allant jusqu'à 38 ans.

Concernant la situation des sondés au moment de leur réponse, la répartition est la suivante :

Les proportions sont les mêmes entre la population "Astro" et la population totale, la seule différence notable étant l'absence de chômeurs parmi les anciens astronomes sur une population plus importante. La plus grande partie des sondés se répartit donc entre "postes permanents" et post docs.

Les postes permanents sont des gens ayant une position stable, dans la recherche publique ou non ; cependant, d'après les réponses aux questions de la partie D/, concernant uniquement les anciens post-docs, on peut dire que la grande majorité des personnes classées dans la catégorie "Poste Permanent" sont insérées dans la recherche publique : 76% des sondés, et 93% des anciens astronomes ! ! Cela est probablement dû en grande partie à la difficulté de joindre les personnes ayant quitté la recherche.

Les post-doctorants, eux, constituent la grande majorité des personnes ayant répondu (plus de la moitié).  25% d'entre eux ont effectué au moins une année d'ATER depuis leur thèse. Le nombre de post-docs effectués après le doctorat est donné par le graphique suivant :

Plus de la moitié des sondés ne font qu'un post doc dans leur situation actuelle. Cependant, ce résultat peut être faussé par la plus grande facilité à joindre les docteurs récents, et donc les personnes en train d'effectuer leur premier ou deuxième (environ un quart des sondés) post-docs. On peut quand même noter que 2% des personnes ayant répondu en sont à leur 5e ou 6e post-doc ! !

Enfin, au point de vue localisation, presque la moitié des sondés se trouvent actuellement en France (probablement presque tous ceux ayant un poste permanent ou un CDD, plus quelques autres), et 30% d'entre eux en Europe. Seuls un quart d'entre eux sont en dehors de l'Europe, mais est-ce que cela peut être interprété par une tendance des post-doctorants à rester en Europe ?
 

2/ Ce que veulent les post-docs

La quasi-totalité des post-docs souhaite s'insérer dans le domaine de la recherche (quelle surprise !), de préférence en France à 80%, et en Europe hors France à 16%, soit à 95% en Europe. Le secteur privé a la préférence de 6% des sondés, mais d'aucun ancien astronome, ce qui n'est pas très surprenant, la recherche privée en astronomie étant tout de même très rare.
Les domaines de recherche visés sont répartis de la façon suivante :

Parmi les raisons déterminant le choix de la recherche, les arguments arrivant en premier sont :

   1.la nature du travail de recherche ( méthodes de travail) , à presque 50%

   2.la liberté dans l'organisation du travail (environ 20%)

   3.la stabilité de l'emploi

Là-dessus, pas de surprise, l'objectif des post-docs est d'intégrer un organisme de recherche publique si possible, en Europe, et en France si c'est possible. Les réponses de la rubrique C ("Difficultés rencontrées") montrent les difficultés qu'ils peuvent rencontrer pour y arriver.

La précarité du statut de post-doc semble être supportable pour la majorité des sondés ; ils pensent à 50% que cela n'affecte pas leur travail au point de vue productivité, importante pour les concours. La formation ( DEA-thèse)- pour autant que la thèse peut être considérée comme une formation merci Ciel et Espace-, leur paraît adaptée au post-doc (pas de surprise là non plus).

En ce qui concerne la vie professionnelle, et la préparation aux concours, si près de 80% des sondés ont gardé de bons contacts avec leur laboratoire de thèse, et 60% se sentent soutenus par ce labo, un tiers des post-docs a dû modifier sa thématique de thèse; et même si les directeurs de thèse exposent les chances du candidat à 70%, ils ne soutiennent leur ancien thésard que dans 50% des cas pendant le post-doc.

Sur l'organisation des concours, les post-docs sont plus négatifs : à plus de 70%,  ils estiment que les annonces d'ouverture des concours et de convocation sont trop tardives ; en effet, plus de la moitié ne voient pas leurs frais de transports pour les auditions pris en charge par leur employeur.

En ce qui concerne maintenant la vie personnelle, seulement 5% des post-docs déclarent vivre sans difficulté l'éloignement avec leur conjoint. Parmi les 95% d'autres, presque la moitié estiment que cela pourrait les dissuader de continuer dans la voie des post-docs, et 65% déclarent en tous cas que cela affecte leur mobilité internationale : en effet, seulement un tiers des  post-docs ont la possibilité de faire venir leur conjoint avec eux (quand celui-ci est assez disponible pour le faire ?).

Enfin, en ce qui concerne ceux qui ont décidé d'abandonner la voie du post-doc (seulement 12 réponses en tout, dont 3 astro), un quart déclare que cela a été mal perçu par les encadrants de sa thèse, et 17% estiment que cela a été un handicap pour mener à bien le travail de recherche, qu'il s'agisse d'une thèse ou d'un post-doc. Une majorité a tout de même réussi à obtenir des lettres de recommandations (50% sur les 12 réponses, 2 sur 3 pour les anciens astronomes).

3/ Insertion professionnelle

Comme on l'a dit plus haut, la très grande majorité des personnes insérées, à poste stable ayant répondu au sondage sont des maîtres de conférence ou des chercheurs. Cela ne fait donc aucun doute qu'ils se sont appuyés sur leur expérience de post-doc pour leur emploi actuel et qu'ils jugent leur formation doctorale adaptée.

En revanche, le résultat de la question 6 ne concerne que les personnes dont l'insertion s'est faire en dehors des organismes de recherche, soit 15 personnes en tout, dont 7 astronomes. Un peu moins de la moitié d'entre eux estiment que le post-doc est un avantage pour l'embauche en dehors d'un organisme de recherche.

Pour l'ensemble des sondés ayant un emploi stable, la thèse a été reconnue et valorisée, plus au niveau intérêt du travail (79% , avec 86% pour les astronomes), qu'au niveau responsabilités ( 56% et 71%), et salaires (50%, et 57%). Les niveaux de salaires actuels sont répartis de la façon suivante :

Ces chiffres sont toutefois probablement faussés par le fait que l'immense majorité des sondés ont été recrutés dans la fonction publique, qui offre pour des jeunes chercheurs des salaires situés dans la tranche 10-15 kf.
 
 

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